Pourquoi l’Assemblée européenne repose-t-elle autant sur les Parlements nationaux et non pas sur le seul Parlement européen ? N’est-ce pas remettre en cause un objectif supranational ?
novembre 5, 2018 12:26Dans la proposition exposée dans le TDEM, nous suggérons que l’Assemblée européenne soit composée pour 80% de ses membres de parlementaires des Parlements nationaux (au prorata des groupes qui les composent) et pour un cinquième (20%) de ses membres de parlementaires du Parlement européen (également au prorata des groupes qui le compose).
La première raison pour laquelle nous souhaitons voir siéger une majorité de parlementaires nationaux est d’abord une question de légitimité sur les mesures fiscales : l’un des blocages principaux à l’unification fiscale est le refus des Parlements nationaux de perdre le monopole de cette prérogative.
De plus, et surtout, il nous semble essentiel que les élections législatives nationales deviennent de facto des élections européennes : le projet politique national doit s’insérer dans un projet européen si l’on veut redonner du sens au récit européen, les campagnes nationales ne peuvent pas utiliser l’Europe comme bouc émissaire au risque de nourrir le populisme. La représentation des députés nationaux à l’Assemblée européenne implique que les candidats aux élections législatives nationales ne pourront plus se défausser sur Bruxelles : ils devront expliquer aux électeurs les projets et budgets qu’ils comptent défendre au sein de l’Assemblée européenne. En réunissant les parlementaires nationaux européens au sein d’une même Assemblée, on créera des habitudes de co-gouvernance, qui n’existent aujourd’hui qu’entre chefs d’état et ministres des finances.
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Cet article a été écrit par admTDEM